Le Rwanda a accueilli une conférence visant à établir un label de qualité commun à tous les pays d’Afrique

Le Rwanda a accueilli une conférence visant à établir un label de qualité commun à tous les pays d’Afrique

Le Rwanda, à travers l’Office Rwandais de Normalisation (RSB), a accueilli une réunion de deux jours de l’Organisation Africaine de Normalisation (ARSO) visant à accélérer l’harmonisation des normes de qualité et l’attribution des labels, afin de faciliter et d’élargir les opportunités commerciales sur le continent africain.

Cette réunion, officiellement lancée ce 28 avril 2025, a réuni les dirigeants de l’ARSO, des agents des organismes de certification, des inspecteurs de produits, ainsi que des représentants de petites et moyennes entreprises. Ils ont discuté des moyens de normaliser les exigences en matière de qualité afin de faciliter l’accès des PME aux différents marchés africains.

Dr Hermogene Nsengimana, Secrétaire général de l’ARSO

Dr Hermogene Nsengimana, Secrétaire général de l’ARSO, a déclaré que cette réunion se concentre sur la formation de participants venus de six pays africains, notamment des acteurs du secteur agricole, de l’élevage, du cuir et du textile.

Il a affirmé : « Nous voulons leur apprendre comment obtenir le label africain de qualité. Cela leur permettra de vendre leurs produits dans d’autres pays africains sans entraves, car ceux-ci auront été soumis à un seul contrôle reconnu à l’échelle du continent. »

 

Dr Nsengimana a expliqué que l’objectif est de soutenir la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf), en veillant à ce que les produits respectent les normes approuvées par l’ARSO ou les normes internationales.

Il a ajouté qu’ils prévoyaient d’aider 100 personnes cette année à obtenir ce label de qualité, leur permettant ainsi de commercer plus facilement sur différents marchés.

Jean Pierre Bajeneza, Chef du Département des Labels de Qualité au RSB

Jean Pierre Bajeneza a indiqué que le Rwanda a déjà établi environ 4 500 normes de qualité.

Il a précisé que ces normes sont enseignées à divers niveaux, y compris aux petites et moyennes entreprises, aux jeunes, aux femmes et aux prestataires de services.

Il a déclaré : « Après leur diffusion et les formations, nous procédons à des inspections pour évaluer leur mise en œuvre. Les défis incluent des ressources limitées et un manque de compétences techniques pour produire des biens compétitifs au niveau international. »

Claudine Kampire, une entrepreneuse rwandaise ayant participé à la réunion, a déclaré que l’obtention du label africain de qualité facilitera le commerce.

Elle a affirmé : « Une fois ce label obtenu, il nous sera plus facile d’exporter nos produits vers d’autres pays africains sans obstacles, tout en réduisant les coûts liés à la conformité aux différentes normes de chaque marché. »

Gueye Moustapha, entrepreneur sénégalais, a souligné l’importance des activités de l’ARSO pour les petites entreprises cherchant à élargir leur marché.

Il a déclaré : « Cette initiative nous aidera à éliminer les obstacles liés à la méfiance envers certains petits produits, car ils porteront désormais une certification de qualité reconnue par l’ARSO. »

Il a aussi mentionné que, malgré des défis politiques et des restrictions frontalières, cette initiative vise à harmoniser les normes afin d’assurer la libre circulation des produits dans le cadre de la ZLECAf

Tembinkosi Wenha, Directeur de Shoepack Trading au Zimbabwe, a affirmé que les connaissances acquises grâce au label ARSO augmenteront la valeur ajoutée dans la fabrication de chaussures dans son pays.

Il a dit : « Cette initiative aidera les PME, en particulier les jeunes entrepreneurs, à accéder à des marchés au-delà de leurs frontières nationales, favorisant ainsi la croissance du commerce et le développement des marchés. »

En tant qu’industriel du cuir, il estime que l’obtention de labels reconnus à l’échelle africaine leur permettra de mieux se positionner sur le marché et d’améliorer la qualité de leurs produits.

Wenha a conclu que de telles initiatives, qui visent à soutenir et à développer les petites entreprises, représentent une étape importante vers l’autonomie du continent africain.

Cette réunion, organisée conjointement par le RSB et l’ARSO, est attendue pour renforcer la volonté d’améliorer la qualité, de faciliter le commerce, et de promouvoir les produits « Made in Africa », notamment grâce à une coopération renforcée entre les différents acteurs impliqués.

Ufitinema Aime Gerard

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