Nyagatare : Les mesures préventives contre le paludisme commencent à porter leurs fruits
Les données du Rwanda Biomedical Center (RBC) montrent qu’en février 2025, le district de Nyagatare se classait au sixième rang national en termes de nombre de cas de paludisme, avec 4 810 personnes touchées. Parmi elles, 3 211, soit environ 66,7 %, ont été traitées par des agents de santé communautaires.
La vice-maire chargée des affaires sociales du district de Nyagatare, Juliet Murekatete, a expliqué que l’une de leurs principales stratégies de lutte contre le paludisme consistait à former les quatre agents de santé communautaires de chaque village, afin de leur permettre de fournir un traitement précoce contre le paludisme et de sensibiliser à la prévention.
Elle a déclaré : « Auparavant, bien que chaque village disposait de quatre agents de santé, seuls deux d’entre eux traitaient le paludisme.
Aujourd’hui, grâce au soutien du RBC, les quatre ont été formés pour traiter le paludisme, et cela commence à porter ses fruits—tant par la réduction du nombre de cas de paludisme que par l’augmentation du nombre de patients pris en charge par les agents de santé communautaires.
Selon Murekatete, en mars 2025, le district a enregistré 4 665 cas de paludisme. Parmi ceux-ci, 3 194, soit environ 68,4 %, ont été traités par des agents de santé communautaires. Par rapport au mois précédent, les cas de paludisme ont diminué de 145, ce qui représente une baisse de 3 %, tandis que ceux traités par les agents de santé ont augmenté de 1,7 %.
Dépistage de tout le ménage si un membre est atteint du paludisme
Epaphrodite Habanabakize, un employé de l’Institut National de la Santé (RBC) chargé de la prévention et de la sensibilisation , a expliqué qu’un moustique porteur du parasite du paludisme peut le transmettre à plusieurs membres d’un même foyer.
Il a déclaré : « Il est possible que des membres de votre famille soient porteurs du parasite du paludisme sans présenter de symptômes. C’est pourquoi la nouvelle approche consiste à tester tout le ménage lorsqu’un agent de santé ou un médecin détecte un cas de paludisme chez une personne. Ceux qui sont porteurs du parasite, même sans symptômes, seront alors traités. »
Il a exhorté les Rwandais à rester vigilants dans l’observation des mesures de prévention contre le paludisme, notamment en dormant sous des moustiquaires imprégnées d’insecticide, en pulvérisant des insecticides et en suivant d’autres stratégies préventives.
Certains agents de santé communautaires du district de Nyagatare se sont engagés à éradiquer le paludisme, grâce à une formation dispensée en collaboration avec le Centre Biomédical du Rwanda (RBC), qui leur a permis d’acquérir des connaissances plus approfondies qu’auparavant. Les agents de santé communautaires se réjouissent d’avoir acquis ces nouvelles compétences.
À partir du 22 avril 2025, une formation de trois jours est organisée dans le district de Nyagatare, rassemblant des agents de santé communautaires de 13 villages situés dans les secteurs de Ndama, Nyagashanga et Nyamirama. Chaque village est représenté par quatre agents de santé communautaires qui reçoivent une formation sur la lutte contre le paludisme.
Jean Marie Maniradukunda, agent de santé communautaire du village Nyamirama 2, cellule de Nyamirama dans le secteur de Karangazi, a déclaré :
« Nous avons acquis plus de connaissances qu’auparavant sur la lutte contre le paludisme. Ils nous ont formés et ont renforcé nos compétences pour identifier les lieux de reproduction et de refuge des moustiques vecteurs du paludisme. » Nous sommes désormais prêts à utiliser ces connaissances pour lutter avec détermination contre le paludisme dans notre district. »
Un autre agent de santé communautaire, David Ingabire, a ajouté : « Nous allons encourager les habitants à éliminer les eaux stagnantes et à couper les broussailles. Si une personne dans un foyer est diagnostiquée avec le paludisme, nous testerons toute la famille et traiterons toute personne atteinte.»
Les statistiques du RBC montrent qu’à l’échelle nationale, au Rwanda, les cas de paludisme ont augmenté de 200 000 en 2024 par rapport à 2023, passant de 600 000 à 800 000 cas.
